Sylvain Prudhomme
Invité du festival
– Samedi 18 – 16h, Salle des Fêtes – La Cazerne
Rencontre avec l’auteur autour de L’enfant dans le taxi animée par Lisa Arnaud
suivie d’une séance de dédicaces à la librairie Le Chant de la terre
Sylvain Prudhomme a passé son enfance dans différents pays d’Afrique (Cameroun, Burundi, Niger, île Maurice) avant de venir étudier les Lettres à Paris, puis de diriger de 2010 à 2012 l’Alliance franco-sénégalaise de Ziguinchor, au Sénégal. Il est agrégé de lettres modernes.
Il a publié des contes collectés dans le nord du Bénin, « Contes du pays tammari », (Karthala, 2003). Il est également l’auteur de « Les Matinées d’Hercule » (Serpent à Plumes, 2007), monologue romanesque sur le thème de l’homme qui dort et du voyage immobile et de « Tanganyika Project » (Léo Scheer, 2010).
Il a collaboré à la revue Geste et au journal Le Tigre, pour lequel il a notamment écrit deux reportages en feuilleton : « Africaine Queen » (2010), sur les salons de coiffure du quartier Château d’Eau, à Paris, et « La vie dans les arbres » (2011), sur les habitants isolés des forêts de l’Ariège. Il a traduit l’essai « Décoloniser l’esprit », de l’écrivain kényan Ngugi wa Thiong’o (La Fabrique, 2011).
Sylvain Prudhomme a reçu le Prix Louis Guilloux 2012 pour son roman « Là, avait dit Bahi », relatant l’histoire d’un fermier algérien à la veille de l’Indépendance.
Son roman « Les Grands » (éd. L’Arbalète, Gallimard) a été désigné « Révélation française de l’année 2014 » par la rédaction du magazine Lire. Paru en 2016, « Légende » (éd. L’Arbalète, Gallimard) a été finaliste du Grand prix de l’Académie française.
Depuis 2014, il développe différentes formes de lectures musicales avec des compagnons de route comme le joueur de oud Fayçal Salhi, la violoncelliste Maëva Le Berre, le photographe Lionel Roux ou encore les musiciens du Super Mama Djombo Malan Mané et Djon Motta. Il a créé en 2016, avec la chorégraphe Raphaëlle Delaunay, dans le cadre du festival Concordan(s)e, le duo It’s a match.
Sylvain Prudhomme vit à Arles. Ses livres sont traduits dans plusieurs langues. Il collabore chaque mois, depuis 2015, à la chronique « Ecritures » du quotidien Libération.
À propos de L’enfant dans le taxi (Les Éditions de Minuit)
« Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s’embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s’aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s’aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d’un désir éphémère, l’éclair d’un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »
Bibliographie
Romans
– Les Matinées d’Hercule, Serpent à plumes, 2007.
– L’Affaire Furtif, Burozoïque, 2010 (avec des dessins de Lætitia Bianchi).
– Tanganyika Project, Léo Scheer, 2010.
– Là, avait dit Bahi, L’Arbalète, Gallimard, 2012 – prix Louis-Guilloux 2012.
– Les Grands, L’Arbalète, Gallimard, 2014 – « Révélation française de l’année 2014 » au palmarès des meilleurs livres de l’année du magazine Lire, prix Georges-Brassens 2014, prix Climax Musique et Littérature 2014, prix de la Porte Dorée 2015.
– Légende, L’Arbalète, Gallimard, 2016, prix Révélation 2016 de la Société des gens de lettres, prix François-Billetdoux 2017 de la SCAM
– L’Affaire furtif, L’Arbalète, Gallimard, 2018
– Par les routes, L’Arbalète, Gallimard, 2019, prix Landerneau des lecteurs 2019, prix Femina 2019
– Les orages, L’Arbalète, Gallimard, 2021
– Photomatons, L’Usage, 2021
– L’enfant dans le taxi, Les éditions de Minuit, 2023
Reportages
– Africaine Queen. Dans les salons de coiffure de Château d’eau, éd. Le Tigre, 2010.
– La Vie dans les arbres, suivi de Sur les bidonvilles, les cabanes et la construction sauvage, éd. Le Tigre, 2011.
Traductions
– John Reed, Pancho Villa, Allia, 2009.
– Ngugi Wa Thiong’o, Décoloniser l’esprit, La Fabrique, 2011.