Sandrine Cnudde
Invitée du festival
Autrice
– Dimanche 17 novembre – Salle des Fêtes – La Cazerne
Rencontre avec l’auteur autour de La constellation de la sandale
suivie d’une séance de dédicaces.
Poète et photographe, Sandrine Cnudde a longtemps exercé le métier de jardinière et de paysagiste sur l’Aubrac pour le cuisinier Michel Bras, entre autres missions. Depuis 2006 elle exprime sa nature nomade en partant seule et à pied en Ecosse, aux Pays-Bas, en Norvège ou au Groenland, en passant par la Corrèze, la Lozère et les Pyrénées. Les hautes latitudes et l’altitude l’attirent. Chaque voyage est motivé par un questionnement autour d’un lieu ou d’un rapport au lieu. Au retour, elle travaille la mise en forme de ses collectes dans un esprit révélateur des espaces invisibles, des liens silencieux qui unissent les hommes à leurs territoires. C’est avec ses “relations de voyage” qui mêlent écriture et photographie, qu’elle insiste sur l’importance de l’expérience vécue comme source d’inspiration artistique. Son écriture, basée sur la liaison humain/paysage/animal, retrace la vision d’un monde en mouvement et ouvre sur le voyage intérieur. La rencontre avec les cultures de l’arctique lors de son séjour au Groenland en 2016, a accentué l’onirisme de ses poèmes formant un tout indivisible avec ses photographies et la musicalité des textes dans un livre inclassable, Dans la gueule du ciel, publié par Light Motiv, en 2018. Elle expose ses photographies et participe à de nombreuses lectures publiques, ajoutant une dimension sonore à son travail de témoin.
La constellation de la sandale
Après la pandémie, qu’est-ce qui fait société ? Comment trouver sa place entre les campagnes rurbaines et la nature réglementée ?
En 2020, Sandrine Cnudde traverse seule l’Occitanie à pied. À l’étape, elle lit des poèmes chez l’habitant. Journal de voyage ramifié de poèmes, interrompu de courts-circuits temporels et sensibles, Sandrine Cnudde nous livre un récit poétique peuplé de personnages, de portraits. On partage avec elle l’immersion dans des décors discrets ou splendides, des nuits à la belle étoile, d’éprouvantes chaleurs, une chute fulgurante, des discussions autour de la vie culturelle des territoires reculés et l’impact de la pandémie. Ce livre est une tentative de représenter la vie des lieux en marge de l’attention médiatique à une période où rencontrer l’autre est difficile, où l’on capte la voix des dolmens et des éoliennes, où l’on cherche ce que masquent les ronces en tricotant le collectif à l’intime. L’énergie et la richesse des variations de la prose au poème guide le lecteur, comme une constellation pour le voyageur égaré, ouvre à une conscience des choses modestes voire invisibles, une conscience d’être au monde.
Bibliographie
– Le vide et le reste – Éditions Tarabuste – 2012
– Gravité/Gravedad – Éditions Lanskine – 2015 – finaliste au Prix COPO 2017
– Le mitan du lit – Éditions du Petit Flou – 2016
– Habiter l’aube – Éditions Tarabuste – 2016
– Tasiilaq may be – Éditions Faï fioc – 2016
– Patience des fauves – réseau d’affûts en territoire poétique – Éditions Po&psy – 2017
– D’ici maintenant – (texte Danièle Faugeras, photographie Sandrine Cnudde, ) – Éditions La Voix du Poème – 2018
– Dans la gueule du ciel – Éditions Light Motiv – 2018
– Espaces poétiques – (poetiske rum) – co-édition SLC/Bobo – 2020