si le vent tombe film ciné102 Pont-St-Esprit festival du livre emmanuelle salsa co-scénariste
si le vent tombe film ciné102 Pont-St-Esprit festival du livre emmanuelle salsa co-scénariste
SI LE VENT TOMBE

2020 – France/Arménie/Belgique
Sélection Officielle Cannes 2020
 – Sélection Acid Cannes 2020

Un film de Nora Martirosyan
Par Nora Martirosyan et Emmanuelle Salasc (Pagano)
Avec Grégoire Colin, Hayk Bakhryan, Arman Navasardyan

SYNOPSIS
Auditeur international, Alain débarque dans une petite république auto-proclamée du Caucase afin d’expertiser la possibilité d’ouverture de son aéroport. Au contact des habitants du Haut-Karabagh et d’un mystérieux enfant, Alain s’ouvre à un monde nouveau et risque le tout pour le tout.

« Il est des films au sein desquels nous ne pouvons pénétrer que par l’abandon de nos certitudes, de notre héritage culturel. Ici, il s’agit, avec le personnage principal interprété par Grégoire Colin, d’investir un minuscule aéroport d’où rien ne décolle, sur lequel rien n’atterrit. Un lieu, comme un sanctuaire, dont notre héros, au terme d’un audit, doit s’assurer de la conformité autant que de l’existence d’un minuscule territoire du Caucase.
Mais c’est à rebours de toute considération rationnelle que Nora Martirosyan nous entraîne. Elle s’emploie ainsi à nous démontrer qu’un territoire, un monde, n’existent en réalité que parce que nous décidons d’y croire. La réalisatrice fabrique avec minutie sa mise en scène en nous plongeant dans des paysages majestueux dans lesquels s’inscrivent ses personnages. Plans et décors ne formant plus qu’une seule matrice dans laquelle des rencontres, des amitiés naissent en dépit de toute raison. Ici, c’est par le prisme de l’émotion que se tissent des liens avec l’autre.
De la journaliste à l’ancien soldat, en passant par le directeur de l’aéroport et le chauffeur, la cinéaste crée des personnages auréolés d’une teinte mystérieuse, presque surréelle. De même, la guerre, les armes et le feu ne sont jamais loin, mais n’ont ni nom, ni visages, ni temporalité. Ils font partie du décor et sont dilués par le « réalisme magique » d’un quotidien ritualisé.
 » (L’ACID – paroles de cinéastes Idir Serghine, Jean-Louis Gonnet, Aude Chevalier-Beaumel)
Durée 1h40

Séance de Vendredi 17 novembre à 18h en présence exceptionnelle d’Emmanuelle Salasc (Pagano) co-scénariste, suivie d’un échange avec l’autrice.

Autres séances : Dimanche 19 nov à 17h / Mardi 21 nov à 18h